Avesnes-sur-Helpe

  • Entité paysagère : Thiérache
  • Commune du Parc Naturel Régional de l’Avesnois
  • Population : 4 662 hab.
  • Altitude : min : 143 m – max : 188 m
  • A voir : Cité médiévale, fortifications Vauban, Collégiale Saint Nicolas, Porte de Mons, Pont des Dames, Hôtel de Ville, kiosque à danser, maisons anciennes, monuments, tribunal, presbytère, souterrains et grottes, panorama sur le bocage…
  • Particularité : Plus petite sous-préfecture du département du Nord, capitale de l’Avesnois, premier exemple de bastion dans les Pays-Bas Espagnols,…
  • Devise : Avesnes est bâtie sur l’roc qui si in vont is’ rattrotent

MONUMENTS HISTORIQUES

Plateau Chémerault avec les vestiges des remparts du Moyen-Age. Au fond, la caserne Chémerault et la Collégiale.

Avesnes-sur-Helpe pa120210

Bastion St Jean (1530), d’une hauteur de 22 m, construit par l’ingénieur italien Jacopo de Modène. Avesnes constitue le premier exemple de bastions des Pays-Bas Espagnols. Le Bastion Saint-Jean est unique : Il est construit sur 2 niveaux, pour couvrir à la fois les hauteurs à l’est et l’Helpe vers le nord.

pa172110

dsc_0664

p4099112

Escalier du Bastion Saint Jean

dsc_0665

Flanc droit du Bastion de la Reyne (1538) et ses casemates.
C’est le seul bastion d’Avesnes a ne pas avoir été modifié. Au dessus se trouve le plateau Chémerault avec le nouveau tribunal.

pa120311

Bastion de la Reyne

p9019713

Souterrains du Bastion de la Reyne

p4099013

Escalier du Bastion de la Reyne

pa120310

Pont de la Porte de Mons (1628) sur l’Helpe. Elle est inscrite au monuments historiques depuis 1944.

pa120313

Pont des Dames (XVIIème siècle), écluse sur l’Helpe construite par Vauban, protégée par une demi-lune. Lors d’une attaque, les vannes sont fermées pour inonder le nord des remparts, empêchant ainsi l’assiégeant d’attaquer.

pa120323

Protégeant le nord de la ville basse, la demi-lune du Château Béni (propriété privée) au bord de l’Helpe, datant de Vauban (XVI-XVIIème siècle – MH).

Image hébergée par servimg.com

Les vestiges du donjon, datant du XIIème siècle, construit sur un escarpement rocheux. Il a été, avec une partie de l’enceinte médiévale (Plateau Chemerault) mis au jour en 1975. Il se situe à l’arrière de l’ancien Palais de Justice. Le donjon a été construit pat Gossuin d’Oisy vers 1100. C’est Wédric le Barbu qui y construisit la première tour vers 1040 puis un premier donjon par Thierry, son fils, vers 1080. En 1815, pendant le siège prussien, le château disparaîtra avec l’explosion d’une poudrière.

Image hébergée par servimg.com

Grand’Place (ancienne Place d’Armes) avec l’Hôtel de Ville (1757) de style Louis XVI, classé MH et la Collégiale Saint Nicolas (XIIème), également classée MH.

dscn1310

Choeur de la Collégiale, partie la plus ancienne de l’édifice (XIIIème siècle). Les colonnes ont été tronquées en 1534 pour permettre l’installation des stalles des chanoines.

pa120317

La statue de Notre Dame des Mouches date du XVème siècle. Lors de la prise de la ville, les avesnois mécontents montrèrent la statue qui avait chassé les français à Louis XIV qui dira : « puisque la Vierge a si bien protégé Avesnes sous la domination de l’Autriche, il n’y a pas de raison pour qu’elle ne la protège pas sous la domination du roi très chrétien. »

La légende : « En 1498, alors que le Hainaut appartient aux Pays-Bas, les armées françaises assiègent Avesnes, place forte de première importance. Le 21 novembre, jour de la présentation, les paroissiens réunis en grand nombre dans l’Eglise prient la Sainte Vierge avec ferveur pour la délivrance de leur ville. C’est alors que les abeilles du château fort d’Avesnes, troublées par la mitraille, sortent de leurs ruches et forment un rempart en face de l’ennemi qui se disperse en toute hâte. C’est pourquoi, dans les armes d’Avesnes, figurent une ruche et neuf abeilles. » Source : avesnes-sur-helpe.com

Mouches ou abeilles ? Au Moyen Age, l’abeille est surnommée mouche à miel.

Image hébergée par servimg.com

Maison du Chanoine (XVIIème siècle) accueillant aujourd’hui l’Office de Tourisme. C’est le dernier témoin des maisons canoniales (il y en avait une dizaine) qui entouraient la Collégiale.

pa120315

L’ancien Palais de Justice d’Avesnes-sur-Helpe , construit en 1827 et inscrit monument historique depuis 2007. C’est le prototype du Palais de Justice de Lille, détruit en 1963. Il se situe à proximité de l’ancien château. Il est fermé depuis la construction du nouveau palais de justice sur le plateau Chémerault en 2006 par l’architecte Pierre-Louis Faloci. Un projet de reconversion espace de « co-working » est à l’étude.

« A la suite de la destruction en 1815 (due à l’explosion d’un magasin à poudre voisin) d’un premier tribunal, un nouvel édifice est reconstruit entre 1827 et 1829 par l’architecte Victor Leplus, également l’auteur du palais de justice de Lille (détruit en 1963), dont celui d’Avesnes est le prototype. Il adopte un parti-pris italianisant inspiré de Palladio. Un volume rectangulaire accueillait la salle des pas-perdus et la salle d’audience, tandis que les bureaux étaient situés à l’arrière dans une aile d’un étage, implantée perpendiculairement.
Entre 1835 et 1840, Leplus réalise un étage supplémentaire destiné aux archives. Des travaux d’agrandissement sont réalisés après la Seconde guerre mondiale.

Situé sur la Place Guillemin, l’ancien palais de justice est implanté sur un site qui domine la ville basse. Sa fonction est révélée par le traitement de la façade qui est marquée par un portique soutenu par six colonnes cannelées sans base, supportant un fronton. Le bâtiment adopte un plan en T : la salle d’audience occupe le coeur de l’édifice ; elle est précédée d’un vestibule qui se prolonge de part et d’autre par les couloirs de circulation qui encadrent la salle d’audience. Ils mènent aux bureau situés à l’arrière sur trois niveaux. Ainsi les différentes fonctions des lieux sont très clairement identifiées. » Base Mérimée

Image hébergée par servimg.com

Maison Espagnole, dans un style de transition entre le Gothique et la Renaissance, datant de 1550. La façade est rythmée par des grandes arcades entourant un tympan qui se trouve au dessus de chaque ouverture. Chaque étage est en outre en encorbellement par rapport au précédent. Les tympans entourés d’arcs trilobés de l’époque médiévale sont ici remplacés par un dispositif employant des arcs en plein cintre. On trouve quelques exemples de maisons du même style à Mons.

pa120320

PATRIMOINE

Kiosque à danser (début XXème siècle), restauré grâce à la Fondation du Patrimoine.

p7177712

Tambour Stroh, statue de Léon Fagel inaugurée en 1905. Elle devait trôner à Dourlers mais le maire la refusa.

Ce jeune garçon Alsacien de 15 ans, s’engage comme volontaire dans l’armée française en 1792, il fut incorporé en tant que tambour, dans l’ancien régiment du Royal Suédois, devenu le 89e de ligne.
Avant la bataille de Wattignies, le petit Stroh se trouve à Avesnes-sur-Helpe dès le mois d’octobre1793. Lors de la bataille à Dourlers, le petit Stroh conduit son régiment et repousse les Autrichiens mais les Autrichiens tiennent bon. Stroh battait la charge, mais dans une ruelle du village, il fut cerné par un régiment Hongrois et tomba sous leurs balles.
En 1837, ses restes furent découverts et inhumés dans le village de Dourlers.

Image hébergée par servimg.com

Façade Empire du Presbytère avec ses porches imposants. Le Presbytère (XVIIIème siècle) est l’ancienne maison du Lieutenant du Roi. Napoléon y logea les 13 et 14 juin 1815 avant Waterloo et le Prince Impérial, fils de Napoléon III, du 30 août au 2 septembre 1870, avant de partir en exil.

p4099117

Jardin du Presbytère, emplacement de la Tour Saint Jean, construite en l’an de grâce 1080 par Thierry d’Avesnes, fils de Wedric le Barbu.

dsc_0531

dsc_0662

Actuellement occupée par Crédit du Nord, cette maison (XVIIIème siècle) sur la Grand’Place était habitée par Georges Lenôtre, historien, écrivain, académicien et arrière petit-neveu d’André Le Nôtre. Il avait épousé une avesnoise, Marguerite Guillemin. Jusqu’à sa mort (1935), il venait passer ses vacances à Avesnes.

pa120319

Maison renaissance (XVIème siècle) avec sa fenêtre à croisée, au pied de la Collégiale.

pa120321

Quai de l’Hôpital

pa120316

Statue des Guillemin, monument a été érigé en 1910 à la mémoire de Joseph Guillemin, maire d’Avesnes sous la Restauration, de son fils Ernest et de son petit-fils Léon, parlementaires.

p4232215

Monument Jessé de Forest, datant de 1924. On peut également voir un mémorial en son nom à la pointe sud de Manhattan. Jessé de Forest, protestant né à Avesnes, fuyant la Réforme en 1623. Il serait mort en Guyane. Ces descendants baptisent la future ville Neuve-Avesnes en son honneur. Sur le monument de la Rotonde en son honneur est écrit : « À Jessé de Forest, sa famille et ses vaillants compagnons du pays wallon, qui cherchaient un nouveau monde où ils pourraient en paix affirmer leurs croyances et pratiquer la religion réformée, et qui ont contribué puissamment à la fondation de New York, la plus grande ville d’Amérique où les enfants de Jessé de Forest : Isaac, Henri et Rachel s’établirent en 1637. » La Big Apple (dont peut être le surnom vient des vergers de l’Avesnois ? ;) ) s’appellera ensuite New-Amsterdam puis New-York.

p8257510

Sous l’ancien Palais de Justice, les Grands Degrés, reliant la ville haute à la ville basse, entre la Place Guillemin et la rue Sainte-Croix.

Image hébergée par servimg.com

SITES NATURELS

Panorama sur le bocage depuis les remparts

pa172110

p4099114

L’Helpe Majeure et les vestiges des remparts (XVIème siècle) du front de Mons, près de la Porte de Mons.

pa120322

Le bocage autour de la ville

p1243216

p2160410

© COPYRIGHT : Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisations !

Commentaires

Articles les plus consultés