Sites mystérieux

 L'Avesnois, à la rencontre du Hainaut, de la Thiérache et des Ardennes, regroupe de nombreux sites et légendes mystérieux. En voici quelques uns, si vous avez d'autres sites, n'hésitez pas à compléter ;)

- AVESNES-SUR-HELPE :

La statue de Notre Dame des Mouches date du XVème siècle. Lors de la prise de la ville, les avesnois mécontents montrèrent la statue qui avait chassé les français à Louis XIV qui dira : "puisque la Vierge a si bien protégé Avesnes sous la domination de l'Autriche, il n'y a pas de raison pour qu'elle ne la protège pas sous la domination du roi très chrétien."

La légende : "En 1498, alors que le Hainaut appartient aux Pays-Bas, les armées françaises assiègent Avesnes, place forte de première importance. Le 21 novembre, jour de la présentation, les paroissiens réunis en grand nombre dans l'Eglise prient la Sainte Vierge avec ferveur pour la délivrance de leur ville. C'est alors que les abeilles du château fort d'Avesnes, troublées par la mitraille, sortent de leurs ruches et forment un rempart en face de l'ennemi qui se disperse en toute hâte. C'est pourquoi, dans les armes d'Avesnes, figurent une ruche et neuf abeilles." Source : avesnes-sur-helpe.com

Mouches ou abeilles ? Au Moyen Age, l’abeille est surnommée mouche à miel.

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- BAIVES

Les Monts de Baives et la Chapelle des Monts (1756) dédiée à Saint Fiacre, Saint Patron des jardiniers. 2 tilleuls bicentenaires trônent devant la Chapelle, ils sont classés à l’inventaire des arbres remarquables du Parc Naturel Régional de L’Avesnois.

- BAZUEL

Fontaine-lavoir de la Chapelle Saint-Maurice. Selon la légende, de l’eau aurait jailli sous l’un des sabots du cheval de Saint Maurice, d’où la forme d’un sabot de cheval donnée au lavoir proche du sanctuaire. Cette source possédait des vertus thérapeutiques ophtalmologiques.

- BERELLES

Pierre Ovoïde à deux éléments dans la fondation de l’église, qui serait un monument funéraire datant de l’antiquité. Cette forme en oeuf laisse à penser qu’elles étaient symbole de résurrection en même temps qu’un lien de culte gaulois. Mais ce n’est qu’une hypothèse.

- BERLAIMONT

Géant Bouzouc, créé en 1924 et recréé après la guerre, en 1948 par Henri Debionne.
Lors du défilé, les enfants ont pour habitude de jeter de la monnaie, des lettres, des dessins dans la gueule impressionnante du Bouzouc.
La légende : En 1133, le seigneur de Berlaimont, Gilles de Chin, passe pour avoir débarrassé les marais de Wasmes d’un terrible dragon. Cette légende s’est transmise à travers les siècles et en 1657 on montre à Mons, la tête du dragon qui aurait été conservée dans une abbaye (cette tête est celle d’un crocodile du Nil).

- CLAIRFAYTS

Chapelle Saint Liénard (XIXème siècle), construite au XIXème siècle au dessus d’une source, au milieu des pâtures ! Saint Liénard est invoqué pour les rhumatismes, des béquilles étaient autrefois disposées autour de la chapelle. Elle a été restaurée par la Fondation du Patrimoine et est visible depuis la rue Trieux de la Cour.

- COUSOLRE

Source Sainte Aldegonde, au hameau de Marsignies. Sainte Aldegonde, fondatrice de Maubeuge, est née à Cousolre en 630. On l’invoque contre la mort subite et les maladies contagieuses, les maux de tête, les crampes, chancres, contre la fièvre. Outre la guérison des cancers, on la prie pour que les enfants marchent sans difficultés.

- DIMONT

Chapelle Saint-Jean Baptiste d’Offies, ancienne église du hameau d’Offies. Elle possède une cloche de 1646. Elle contenait une vierge en bois du XIIIème, qui est protégée à Lille. Une messe annuelle est célébré chaque année, le 24 juin, et accueille les enfants pour les guérir de la peur.

- DOMPIERRE-SUR-HELPE

Fontaine Saint Etton, aux eaux miraculeuses, avec une pierre portant la date de 1623 mais elle daterait du VIIème siècle. Le jour de l’Ascension, les éleveurs viennent tremper leur baguette dans la fontaine avant de la faire bénir par le prêtre et ensuite la promener sur le dos de leurs bêtes pour éviter les accidents et les maladies.

Le tombeau de Saint Etton et son gisant en bois datant du XVIIIème siècle. Il est classé au titre d’objet depuis 1934.

Saint Etton, religieux irlandais, est mort à Fuchau en 654 où il s’était établit. Il dédia son église à Saint Pierre, Dom Pierre qui donnera le nom au village. La légende raconte qu’un jour, Saint Etton trouva au milieu de son troupeau un bouvier (personne qui conduit les boeufs), muet de naissance. Le saint le toucha de son bâton, et le paysan se mit à parler. C’est l’origine des baguettes de Saint Etton, torsadées, avec lesquelles les éleveurs viennent toucher le tombeau.

- ECUELIN

Calvaire et la pierre chapelle Capiaux, ancien menhir christianisé où une niche a été creusée et surmontée d’une couronne taillée dans la pierre. Le menhir est aligné avec celui de Sars-Poteries, la Fontaine Saint-Eloi de Floursies, les Pierres-Martines de Solre-le-Château et Sivry (Belgique) et se situe à proximité de la Chaussée « Romaine » de Reims.

- ENGLEFONTAINE

Fontaine Saint-Georges (appelée aussi le lavoir ou la Fontaine des Ingélés (donnant son nom au village)) date de 1948.
Son eau est d’excellente qualité grâce à la présence de la Forêt de Mormal. Elle était même réputée miraculeuse, soignant les maladies de peau et les problèmes aux yeux.
La légende raconte que des Anglais assoiffés, traversant les lieux, auraient imploré leur saint patron Georges, qui leur est apparu et a fait jaillir l’eau sous le sabot de son cheval. Le village possède aujourd’hui son géant : Saint Georges.

- FLOURSIES

Fontaine Saint Éloi, aux origines romaines (départ de l’aqueduc de Bavay), depuis l’église. Elle possède encore le lavoir avec ses pierres du IIIème siècle. La statue de Saint Éloi date du XVIème siècle. Selon la légende, les jeunes mariés s’en approchaient pour caresser le manteau de Saint Éloi en gage de bonheur.

- FOURMIES

Chapelle Notre Dame du Bois dans la Forêt Domaniale de Fourmies, sur le site des Étangs des Moines. Elle date du XIXème siècle et est un lieu de pèlerinage dédié à la Vierge. Une statue de la Vierge aurait été retrouvée dans le creux d’un arbre et aurait fait des miracles. Une messe est célébrée tous les 15 août !

Au coeur de la Forêt Domaniale de Fourmies, « Les Jumelles », 2 chênes nés vers 1785, hauts d’environ 30 mètres et d’une circonférence de 5,70 mètres.

- FRASNOY

Fontaine Saint-Clément. L’eau aurait la propriété de guérir les névralgies, maux de dents et d’oreilles. Cette fontaine miraculeuse attirait autrefois de nombreux pèlerins.

- GRAND-FAYT

Fontaine de la Demoiselle, restauré en 2011 après 2 ans de travaux. Elle porte ce nom en hommage à une demoiselle, souvent coiffée d’un superbe chapeau, qui venait tous les jours puiser son broc d’eau. C’était Simone Carlier, une jolie demoiselle infirmière, très dévouée. L’eau ne l’a pas rendue malade puisqu’elle est décédée à 101 ans. Voilà pourquoi, la fontaine « miraculeuse » porte aujourd’hui le nom de la Fontaine de la Demoiselle.

- HESTRUD

C’est à Hestrud, village frontalier, que débute la « Route Napoléon en Wallonie »… jusque Waterloo. L’Empereur, se rendant d’Avesnes à Beaumont, passe le petit pont de la Tannerie et abreuve son cheval dans la Thure.

La stèle, au lieu-dit « l’Abreuvoir de l’Empereur », évoque la rencontre entre Napoléon et Cyprien-Joseph Charlet, un enfant d’Hestrud, le 14 juin 1815.
L’Empereur l’interpelle, lui demandant s’il reconnaît celui qui lui parle. Sûr de lui, le gamin fit comprendre à Napoléon qu’il savait bien à qui il avait affaire, rajoutant : « Vous croyez la victoire toujours attachée à vos pas, mais elle passe et disparaît comme l’eau de ce ruisseau. A votre place, je resterais tranquillement chez moi car, demain, votre étoile aura sûrement pâli.»

- HOUDAIN-LEZ-BAVAY

Moulin du Giblot ou de Quêne Luquet (XVIIème siècle), près de la Chaussée Brunehaut. Il produisait autrefois de la farine. En ruine depuis 1905, il mériterait une seconde vie ! Un autre, le moulin Richard, se situe à 100 m de lui, de l’autre coté de la route, à l’arrière de la ferme Richard.

Le moulin Giblot est lié à une légende : « Il y a très longtemps, l’occupant des lieux, prénommé Giblot, était très connu dans les environs. Il était le genre de personnage que l’on n’aime pas croiser… Sa réputation le précédait. Et quelle réputation ! Voleur de lapins, de poules, incendiaire de récoltes, empoisonneur de bestiaux…

Pourtant, Joséphine, une honnête jeune femme, du hameau de Ruinse, à Houdain, osa s’approcher de Giblot. L’amour et ses mystères… Malheureusement pour elle, ce n’est pas l’amour qui l’attendait au coin du feu, mais un mari qui la battait pour un oui ou pour un non…

Un soir, pour un énième prétexte futile, Joséphine se retrouve face au fusil à pierre de son époux. Le coup de feu part. Joséphine tombe raide morte. Giblot entreprend alors de l’enterrer discrètement, dans un trou creusé à la hâte derrière la maison. Très vite, le voisinage s’interroge sur la soudaine disparition de la malheureuse épouse, dont Giblot raconte qu’elle est partie soigner une tante malade, à Vieux-Condé…

Le temps s’écoule. Arrive la Toussaint, un jour glacial enveloppé de brouillard. Ce soir-là, un joueur de vielle inconnu s’approche de Giblot et se met à jouer devant sa porte. Il interprète un air de valse, vif et joyeux, sur lequel il pose des paroles tristes. Giblot écoute et rapidement s’énerve, gagné par une peur épouvantable. La chanson raconte l’histoire de sa femme disparue…

Giblot grommelle des jurons et pourchasse le musicien fort dérangeant. Ce dernier l’emmène à l’endroit où sa pauvre femme repose, tout sauf en paix. Selon la légende, Joséphine serait alors sortie de sa tombe, couverte de sang, échevelée, les yeux vitreux, entraînant Giblot dans une danse macabre rythmée, par la musique de l’inconnu. Seul le son des cloches d’Houdain, annonçant la messe, mit un terme au ballet.

À genoux, Giblot demande pardon au musicien. Celui-ci lui rétorque qu’il dansera ainsi toutes les nuits, jusqu’à la fin de ses jours. Giblot tenta bien de réparer son forfait en édifiant une croix en chêne, à l’endroit maudit. En faisant dire des messes, aussi, pour le repos de l’âme de sa défunte épouse. Rien n’y fit. Après quelque mois Giblot se pend, à la croix érigée pour Josephine. Les habitants du village la brûlèrent et dispersèrent les cendres. Quant au musicien, on ne le revit plus jamais, mais on croit savoir aujourd’hui qu’il s’appelait le remords… qui a donné son nom au moulin. » Source : Voix du Nord

- LA LONGUEVILLE

Fontaine Sainte Aldegonde, qui donne naissance à l’Hogneau. « La légende raconte qu’un prince anglais nommé Eudon s’efforçait de rencontrer la future Sainte Aldegonde, fille de Walbert IV, seigneur de Cousolre. Un jour, il se trouva face à face avec elle à La Longueville. Elle essaya de s’éloigner mais le prince la retint par ses vêtements. Mais aussitôt qu’il l’eut touchée, elle disparut. Le prince Eudon n’avait plus en main qu’une grenouille qu’il jeta. Une source jaillit à l’endroit même où celle-ci toucha le sol. »

- LIESSIES

Grotte de Louis de Blois, abbé de Liessies en 1530, dans le Parc. La légende raconte qu’il aimait s’y poser pour méditer sur ses écrits. Sa statue trône sur la façade de l’église.

- LOCQUIGNOL

La Forêt de Mormal, la 2ème plus grande au nord de Paris. L’origine de son nom viendrait des racines celtiques, « mor »signifiant grand et « mal » méchant mais ça pourrait être également « Mors Malorum », la mort des méchants, guerre entre le roi de Trèves Ursus et la reine des Belges Ursa en 700 av-JC. La victorieuse Ursa décide de planter autant d’arbres que de morts, des chênes auraient alors été plantés en mémoire des hommes et des hêtres pour la mémoire des femmes.

D’autres légendes occupent la forêt comme aux fontaines de « Malgueule » et « la Diablesse », on dit que le géant Gargantua aurait son tombeau au lieu dit « Morgnies, que le carrefour de l’Opéra aurait été le lieu d’une scène de théâtre improvisé pour Louis XIX (Roi de France pendant … 20 min)

Une autre légende raconte qu’un riche Sarrazin installé dans la région voulait épouser la fille d’un fermier. Cette dernière, opposée à cette union, demanda au Sarrazin de rechercher une source que jamais personne n’avait pu localiser. Déterminé, le Sarrazin trouva la source mais la jeune fille prise de panique, fit reboucher le trou, provoquant la colère de son prétendant qui repartit chez lui. Quelques années après, les enfants de la jeune fille, partis cueillir des champignons, s’engouffrèrent dans le sol : la source du Sarrazin avait attiré à elle les enfants de celle qui avait refusé de boire son eau.

Des tombes mérovingiennes ont été retrouvé prés du carrefour du Blanc Cheval, les blockhaus au nord de la forêt ont été colonisés par les chauves-souris et d’autres lieux gardent leurs mystères comme le sentier de la Sorcière, l’Homme de Pierre, le Vert Donjon, le Quesnes à Maronnes (ça doit signifier en picard le chêne à pantalons), laie de l’Abîme, etc …

Notre Dame de la Flaquette dans la Forêt de Mormal, datant du XVIIIème siècle. Il y a 2 siècles, des bûcherons trouvent dans une « crabote », c’est à dire dans le creux d’un arbre, une statue de la Vierge, près d’une flaque d’eau. Ils la déposèrent dans un modeste édicule en bois mais la statue retourna dans sa crabote. Le prodige se serait renouvelé 2 fois. On invoque Notre Dame de la Flaquette contre les fièvres paludéennes. Un pèlerinage a lieu chaque année au 15 août.

- MAROILLES

Fontaine Saint-Humbert dans la Rue des Juifs à Maroilles. La légende raconte que Saint-Humbert, le fondateur de l’Abbaye de Maroilles, accueillit à cet emplacement Sainte Algonde, la fondatrice de l’Abbaye de Maubeuge. Pour se désaltérer, il fit surgir une source dont l’eau miraculeuse, dit-on, guérit les animaux de toutes les maladies. La source abreuvait le marché aux bestiaux tout proche.

Chapelle Notre Dame des Haies. Elle a été construite en 1881 à l’emplacement d’une chapelle antique dédiée à Notre Dame. La vierge de Maroilles est invoquée depuis des siècles pour les maladies infectieuses et les causes désespérées. Un pèlerinage à lieu tous les ans, l’après-midi du 15 Août. A l’intérieur, 6 vitraux (1950) représentent les 6 vierges de pèlerinages très connus de la région.

- ORS

Sources à proximité de la Chapelle Notre Dame de Bon Secours. Les Gaulois, par superstition, rendaient hommage à l’eau et y jetaient des objets de grandes valeurs. Ces fontaines sont restées des lieux de Pèlerinage et les sanctuaires Gaulois ont été remplacés par la Chapelle. Ces sources sont laissées naturelles, le cresson y pousse volontiers, ou une architecture modeste vient les souligner, les mettre en valeur ! Elles étaient réputées miraculeuses, capables de soigner les écrouelles (abcès).

- PONT-SUR-SAMBRE

Eglise Notre Dame de Quartes construite au XIIème siècle à l’emplacement d’un temple romain. La nef date du XVème siècle et le clocher du XVIIIème siècle. Un pèlerinage y a lieu tous les lundis de Pentecôte (guérison de la fièvre de quarte).

- RAMOUSIES

Ferme de Rempsies (XVIème siècle), ancienne ferme fortifiée par les Princes de Croÿ défendant un pont sur l’Helpe-Majeure contre les invasions françaises. Il ne reste malheureusement peu de vestiges à part la tour de plan carré du XVème siècle, plus haute à l’origine. Des légendes racontent qu’un souterrain relierait la ferme à l’Abbaye de Liessies où encore qu’une vache (ou chèvre) d’or s’y cacherait. Elle est inscrite aux Monuments Historiques.

- RECQUIGNIES

Pierres Ovoïdes, monolithe avec ses 4 éléments. Il s’agirait d’un monument funéraire datant de l’antiquité ! Cette pierre aurait ensuite été christianisée car l’oeuf est le symbole de résurrection, placée sur le mur de l’ancien cimetière. Elle est classée au titre objet aux Monuments Historiques depuis 1934. Il en existe plusieurs en Avesnois comme à Bérelles ou à Ostergnies.

- SALESCHES

Chapelle Notre-Dame des-Prés (XVIIème siècle), construite au bord du ruisseau Saint Georges.
La légende raconte « qu’en fauchant dans les près, le long du riot Saint-Georges, des paysans trouvèrent près de la fontaine une statue de la Vierge. Cette statue portée à l’église aurait été retrouvée le lendemain au même endroit. Par trois fois le miracle se serait produit, ce qui décida la construction d’une chapelle en ce lieu ».

- SARS-POTERIES

Pierre de Dessus-Bise, menhir de grès landénien de 1m50 de haut. Il est classé MH depuis 1862. Il a la particularité d’être parfaitement aligné avec la Fontaine Saint-Éloi de Floursies, le menhir christianisé de la chapelle Capiaux d’Écuelin, « Les Pierres Martines » de Solre-le-Château et « La Pierre qui tourne » de Sautin (Belgique).

- SOLRE-LE-CHATEAU

L’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul est une construction en pierre bleue du XVIème siècle, facilement repérable à son clocher penché. La légende raconte que jadis, les filles de Solre étaient très dévergondées ; souvent, quand il leur arrivait de se marier, des marmots les attendaient à la porte en appelant leur mère. Or, un jour, une vraie pucelle se présenta à l’église pour convoler en justes noces. On affirme que le clocher en fut si surpris qu’il se pencha en avant pour mieux voir la mariée qui passait sous le porche, en robe légitimement blanche. En châtiment de sa curiosité, le Ciel lui aurait infligé un torticolis à perpétuité !

Les Pierres Martines, monument druidique constitué d’un mégalithe couché sur 2 autres. Le grand menhir aurait été la pièce centrale d’un cercle composé de quatre pierres, mesurant 12 m de circonférence. Le monument est classé MH depuis 1862. A l’arrière, le blockhaus B715 de la ligne Maginot, endroit ou Rommel a percé le front français en 1940.

Le mégalithe est parfaitement aligné avec la Fontaine Saint-Éloi de Floursies, le menhir christianisé de la chapelle Capiaux d’Écuelin, le menhir de la « Pierre de Dessus-Bise » de Sars-Poteries et « La Pierre qui tourne » de Sautin (Belgique).

La légende raconte que Saint Martin, alors qu’il était soldat des légions de l’Empereur romain Constance, s’y arrêta pour se reposer. Il se serait appuyé sur l’une de ces pierres, qui aurait conservé la marque de son dos. On aperçoit effectivement une sorte de concavité sur toute la longueur de la pierre.
Une autre raconte que la grande pierre aurait été apportée par Saint Martin quand il vint évangéliser la contrée, et c’est du haut de sa plate-forme qu’il prêchait la nouvelle doctrine et exhortait la foule !

- SOLRINNES

Moulin de Reumont, construit au XVIème siècle, ancienne propriété des moines de Liessies. Situé dans la vallée de la Solre, il est alimenté par un magnifique étang (propriété privée). Les grenouilles n’y coassent jamais… Selon la légende, les soeurs les auraient conjurées de le faire, après trop de dérangement pendant les prières. En réalité, ça serait la présence des écrevisses, prédateurs des grenouilles.

- TRELON

Source, en contrebas de la Chapelle Sainte Hiltrude. Dans les années 760, Hiltrude, très jeune fille d’un seigneur local, voulait se retirer et vivre une vie de moniale. Elle se heurta au refus de son père et elle dut s’enfuir dans la forêt de Trélon. Là, elle vécut près d’une source, toute donnée à la prière. Après plusieurs années, le frère d’Hiltrude vint la rechercher. Elle put alors accomplir son premier désir et entrer dans un monastère. Près de la source, on construisit une chapelle où une messe est encore célébrée chaque année. Il y avait une procession depuis Liessies jusqu’en 1963. La Chapelle Sainte Hiltrude est classée aux Monuments Historiques depuis 1947.

Escalier royal, creusé au XVème siècle à travers les remparts pour relier la ville haute au château. D’après la légende, c’était pour que Louis XI puisse aller prier à l’église. Il ne devient royal qu’au XVIème siècle avec le passage de Charles Quint.

- VILLERS-POL

Chapelle Sainte Geneviève, construite en 1632 au dessus d’une source réputée pour guérir certaines maladies des enfants. Son portail est de style roman. Elle a été restaurée en 1993 par les jeunes du village. La légende raconte qu’une bergère, malmenée par son maître, se serait enfouie et aurait trouvé refuge dans un abri construit à cet emplacement. Le lieu eut une certaine réputation. Un jour, un marchand perdu dans la contrée reconnut sa route à partir de ce lieu. Ce serait lui qui en reconnaissance aurait fait érigé cette chapelle.

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